L'enfant fantaisiste

J'aimerais retrouver mon âme,
d'enfant fantaisiste,
travestie en dame,
Défilant sur la piste.

L'intelligence redoutable,
de l'enfant futée,
Planquée sous la table,
en train d'écouter.

Habillé d'un rideau traînant au sol,
Des escarpins de mariage,
Un sac à dos à paillettes,
En culotte dans les nuages.

Rire mille fois,
Avant que l'on éteigne,
cette folle joie,
de peur qu'elle ne déteigne.

C'est un piège de miel,
Qui m'englue telle l'araignée,
Prend les étoiles du ciel,
Quand j'ai commencé à saigner.

Des expéditions de bicyclette,
Qui n'iront qu'au bout de la rue,
La poudre d'escampette,
N'est qu'une héroïne qui te tue.

Le seul voyage autorisé,
Est celui de ta noce,
Celui qui te fais planer,
A un goût atroce.

Celle qui rêve de grand espace,
D'être créative,
de laisser sa trace,
Est une force vive.

Tu crois que l'autre,
Prend ta place,
Elle n'est pas des nôtres,
C'est une ombre crasse.

Te convainc doucement,
Qu'ainsi est ton destin,
Dans ton ménage le tourment,
Ne fera pas ton festin

Certains matins,
tu ne sais plus dessiner,
qui de la mère ou de la catin,
veux tu assassiner.

Elle est toujours là,
Un feutre à l'oreille,
L'antropologue diva,
vient dans ton sommeil.

Laisse la sortir un peu,
Pour ne pas crever,
Le bal des idiots heureux,
ne dois pas l'achever.