Qui de l'ancre ou du bateau

Qui de l'ancre ou du bateau,
M'emporte doucement,
De l'encre ou du chapeau,
Dans la terre ou le tourment.

Si la croix de fer vainc le vent,
Et me laisse à la plage.
C'est la porte de l'enfer,
Dont je subi les rouages.

Des racines, de la terre,
Comme jadis celle de mon père.
A mi chemin entre la mer,
et la montagne.

Parfois le bateau l'arrache,
Elle a le mal du pays,
Celle dont le cœur s'arrache,
Loin de chez elle, près d'ici

Sur une autre terre,
on trouve le bonheur parfois,
Il se marque dans la chair,
Mais n'atteint jamais le bois.

C'est la bataille du cœur,
Contre celle des entrailles.
C'est une pluie de peur,
Un feu de paille.

La dame de fer,
Rougie dans le foyer,
Le tas de bois,
taillé dans l'atelier

Les deux naissent à quelques mètres de là
L'un te laisse, mis en terre
L'autre t'éloigne, mis en mer
Je suis un mélange d'acier et de voile.

Une froide mariée,
Dans les embruns du matin.
Un fer forgé,
Le mal des marins